L'homme et la nature
  2°) Les réserves naturelles
 
a) Étude de cas : La réserve naturelle du Néouvielle


Les origines de la réserve :

L'intérêt scientifique du site du Néouvielle, depuis longtemps reconnu, est confirmé en 1922 sous l'impulsion du professeur Jammes, par la fondation à Orédon d'un laboratoire de biologie. Il s'agit de l'actuel bâtiment d'accueil. La réserve naturelle naît en 1936 grâce à l'action des professeurs Chouard et Bressou, « pères de la Réserve ». La Société d'Acclimation de France, devenue plus tard Société Nationale de Protection de la Nature, loue pour 50 ans et administre les 2313 ha de la Réserve Naturelle à la commune de Vielle-Aure, qui conserve le droit au pâturage du gros bétail et à l'exploitation des bois de charpente dans le vallon d'Estoudou. Après 1945, démarrent les chantiers des grands barrages et diverses perturbations du site; en 1948, la Société d'Acclimatation de France n'est plus en mesure d'en assurer le gardiennage. En 1968 est créée par arrêté ministériel l'actuelle Réserve Naturelle, dont la gestion est confiée au Parc National des Pyrénées qui vient de voir le jour (23/03/67). Entre 1968 et 1972, à l'initiative du Conseil Général des Hautes-Pyrénées se construit la « Route des Lacs » prévue par l'arrêté.
La réglementation de la réserve naturelle a été actualisée par décret du 04/03/94 du Ministère de l'Environnement, qui la place sous l'autorité du Préfet des Hautes-Pyrénées et en confie la gestion au parc national! Un comité consultatif associant élus locaux, services de l'Etat, associations et personnalités scientifiques, se prononce sur les différents aspects de la vie de la Réserve.




PAYSAGES ET RECORDS

Il y a 300 millions d'années, le granite du Néouvielle est né d'une intrusion de magma dans les profondeurs de la terre.
Des phases successives d'érosion et de soulèvement l'ont peu a peu dégagé et modelé, les cols et brèches se localisant dans le réseau de fractures du granite.
Mais ce sont les glaciers du quaternaire, il y a quelques dizaines de milliers d'années, qui ont modelé le paysage actuel. La glace a sculpté le granité en cirques à fond plat, séparés par des arêtes en « chenille », creusé les lacs et déposé les moraines.
L'abri d'une haute crête, du pic de la Munia à l'Arbizon, et l'exposition générale du massif orienté au sud, confèrent à la Réserve Naturelle un micro-climat plus chaud et plus sec, à l'origine du relèvement des limites de la vie. Le pin à crochets atteint ses records d'altitude (2600 m) et le crapaud accoucheur vit jusqu'à 2400 m, en restant têtard pendant près de 10 ans.



RICHESSES NATURELLES...

L'arbre du Néouvielle est le pin à crochets. Il tire son nom d'un petit crochet caractéristique qui écussonne les écailles de son cône. Ces mosaïques de bosquets de pins, de landes à rhododendrons et de pelouses, sont le refuge d'une multitude de passereaux : rouge-queue, venturon, pipit et bec croisé. Ce dernier oiseau porte bien son nom, son curieux bec aux mandibules croisées lui permet en effet d'extraire les graines des cônes de pin en écartant les écailles.
De nombreux arbres secs pourraient faire croire que la forêt dépérit. Il n'en est rien. La mortalité naturelle des arbres se conjugue au climat sec du Néouvielle qui ralentit la décomposition du bois et les arbres secs sur pied subsistent des années durant, offrant gîte et couvert aux insectes xylophages.
La flore de la Réserve Naturelle est également très riche : 1250 plantes vasculaires dont une vingtaine très rares pour les Pyrénées, en particulier des espèces reliques témoins des glaciations passées. L'eau est ici très présente et source de diversité biologique. Les milieux aquatiques ont fait la célébrité de la Réserve Naturelle dans le monde scientifique : 571 espèces d'algues décrites et les 2/3 des espèces françaises de sphaignes.
Lacs et torrents abritent deux célèbres animaux endémiques pyrénéens : le desman, petit mammifère aquatique proche de la taupe et l'euprocte, voisin des tritons, qui affectionne les eaux claires et froides.



                        
    Pin a crochets                                                           rhododendrons                                                                   


... ET RICHESSES HUMAINES 

La Réserve Naturelle du Néouvielle n'est pas un milieu vierge. Ici, comme ailleurs dans les Pyrénées, c'est le fruit d'un équilibre entre la nature et son usage par l'homme.
Les troupeaux ovins et bovins entretiennent les estives, y maintenant l'alternance de la pinède, de la lande et des pelouses, source de diversité. Le pastoralisme, tradition multiséculaire, a laissé son empreinte sur les troncs des vieux pins : les bergers y prélevaient des plaquettes de bois gorgé de résine pour confectionner des torches et le bois aux multiples usages.
Les lacs glaciaires, surélevés de main d'homme dès la fin du XIXe siècle, et aménagés récemment, fournissent l'eau qui irrigue le piémont et l'énergie électrique. Ce patrimoine naturel est une richesse collective des habitants des vallées. Ce sont les communes d'Aragnouet, Aspin-Aure, Saint-Lary-Soulan et Vielle-Aure qui, propriétaires de ces montagnes, contribuent à leur préservation aujourd'hui comme hier.

RÉGLEMENTATION :

Pour préserver le site, sont interdits :
— les chiens même tenus en laisse. Tolérance sur le parking d'Orédon,
— le dépôt d'ordures,
— les prélèvements de végétaux ou la destruction d'animaux,
— les feux,
— le camping - bivouac toléré aux aires d'Aubert et d'Orédon délimitées à cet effet,
— les campings-cars et caravanes la nuit,
— le stationnement le long de la route pénétrant dans la réserve naturelle,
— la pêche dans le vallon d'Estibère et le gourg de Rabas,
— la pratique du V.T.T,
En été, à partir d'Orédon, la circulation automobile est remplacée par des navettes.
Respectez aussi la quiétude des troupeaux, les bergers vous en seront reconnaissants

b) Réserve naturelle en général dans les Pyrénées ( Pibeste, Ossau )

Pourquoi et comment la Réserve Naturelle du Massif du Pibeste a-t-elle été créée?

Une démarche collective et volontaire pour une gestion concertée de l'espace.
En 1988, le bureau d'études AMIDEV s'intéresse à la grande valeur écologique de la zone du Massif du Pibeste, et interroge les élus sur son mode de gestion. Confronté la même année à des problèmes de conflits entre usagers de ce territoire, le Maire d'Agos-Vidalos contacte les communes voisines en vue de réfléchir ensemble à des solutions de gestion communes.
Le 29 mai 1989, les communues d'Agos-Vidalos, Ouzous, Salles-Argelès et Viger, choisissent de créer le Syndicat Intercommunal à Vocation Unique du Massif du Pibeste.
Cette décision sera entérinée le 4 janvier 1990 par Arrêté préfectoral.
Le bureau du S.I.V.U. est élu le 22 Février 1990 pour une durée de trois ans. Il est composé de 2 élus de chaque commune (préalablement élus par leur conseil municipal respectif) et siège à Agos-Vidalos.



Le S.I.V.U. décide de réaliser une étude pour choisir le meilleur mode de gestion du massif.
Une grande phase de concertation est alors engagée avec:
 
1. Les 4 conseils municipaux, qui ont exprimé trois volontés fortes:
- préserver et gérer le patrimoine naturel tout en gardant un contrôle direct sur les territoires,
- permettre le maintien des activités traditionnelles, et plus particulièrement la chasse et l'élevage,
- assurer une identification forte de cette zone naturelle, donc dans un premier temps une reconnaissance légale. 

 2. Les diverses administrations ( DDAF, ONF, ONCFS ...) ont apporté leur soutien dans leur domaine respectif.

 3. Les responsables politiques Etat, Région et Département ont également appuyé le S.I.V.U. dans toutes ses démarches.
 
4. Les différents usagers: éleveurs, représentants de chasseurs, associations de randonneurs, de sports de montagne et de naturalistes ont été consultés.


Le statut le mieux adapté: la Réserve Naturelle Volontaire.
Le 7 octobre 1994, un arrêté préfectoral rend acte de la création de la Réserve Naturelle Volontaire ( RNV ) du Massif du Pibeste. Sa gestion est assurée par le S.I.V.U. du Massif du Pibeste. Un comité de gestion est mis en place, coprésidé par le Sous-Préfet et le Président du S.I.V.U.

Le S.I.V.U. se fixe quatre objectifs directeurs :
    - assurer la gestion du patrimoine naturel,
    - associer les divers utilisateurs,
  - renforcer la communication sur cet espace auprès des populations locales et touristiques,
    - développer une valorisation touristique raisonnée.      

En 1997, les communes d'Omex, Ossen, Ségus intègrent le S.I.V.U. L'agrément de l'extension de la Réserve Naturelle (désormais la plus grande Réserve Naturelle Volontaire de France avec 2609 ha) est délivré par arrêté préfectoral le 05 Février 2002.

Entre temps, les élus se sont saisis du dispositif d'emploi " nouveaux services emplois jeunes" et ont entrepris les démarches nécessaires pour se doter d'un animateur nature permanent. C'est ainsi que le 4 janvier 2001 un emploi salarié voit le jour.

Janvier 2004, les communes de Saint Pé de Bigorre et Sère en Lavedan ont également rejoint le Syndicat Intercommunal.

Depuis juillet 2005, le S.I.V.U. du Massif du Pibeste est par ailleurs devenu structure animatrice du site Natura 2000 " Granquet, Pibeste, Soum d'Ech". Le Président du syndicat est Président du Comité de pilotage et de suivi, l'animatrice est chargée de mettre en oeuvre les actions préconisées dans le Document d'objectifs.

LA RESERVE NATURELLE D'OSSAU

La Réserve Naturelle d'Ossau protège deux sites de falaises et d'éboulis calcaires de la rive droite de la vallée d'Ossau, sur une superficie totale de 82,3 ha. Sa création remonte à 1974 à l'initiative d'associations de protection de la nature, grâce à l'appui des communes propriétaires des terrains Aste-Béon, Bielle, Bilhères et Castet. Sa gestion est assurée par le Parc National des Pyrénées.
L'objectif principal de la réserve naturelle est de favoriser la reproduction d'une colonie de vautours fauves.



vautours fauves

Deux facteurs sont déterminants pour la réussite de la reproduction une nourriture suffisante et une tranquillité absolue. C'est pourquoi le Parc National des Pyrénées procède à un apport de carcasses en enclos en hiver et au printemps, et à une surveillance quotidienne pendant la période de nidification (de décembre à septembre). La réglementation interdit notamment toute pénétration pendant cette période et le survol toute l'année, y compris en vol libre.



La réussite de la réserve naturelle d'Ossau tient à ces quelques chiffres:
 A la création :

-10 couples nicheurs et 7 jeunes à l'envol.

 En 2004 :

-123 couples nicheurs et 72 jeunes à l'envol.

Cette réserve naturelle, éclatée en deux entités, protège deux falaises situées à l’entrée de la vallée d’Ossau. Son objectif principal est de favoriser la reproduction d’une colonie de Vautours fauves. La population actuelle s’élève à environ 120 couples alors qu’il n’en restait plus qu’une dizaine en 1974 lors de la création de cette réserve naturelle. Un espace muséographique - "la Falaise aux Vautours" - situé sur la commune d’Aste Béon a été inauguré en 1993. Il permet nottamment de suivre, à l’aide de caméras vidéo la reproduction des Vautours fauves et d’un couple de Percnoptère d’Egypte nichant à proximité de la réserve.
Dans le cadre de la mise en oeuvre de la gestion de cette RNN, un plan de gestion a été validé fin 2006 par le Ministère.



c) Parc national des Pyrénées.

Qu’est-ce qu'un parc national ?

C'est un territoire remarquable, un patrimoine exceptionnel. La zone centrale, cœur du parc national, fait l'objet d'une protection renforcée. Dans la zone périphérique, le parc national accompagne la population locale dans le développement de son territoire et la mise en valeur de ses patrimoines naturel et culturel.
Les Pyrénées sont l'un des sept parcs nationaux français avec la Vanoise, Port-Cros, les Cévennes, les Ecrins, le Mercantour et la Guadeloupe. On compte 200 parcs nationaux en Europe, plus de 2 000 dans le monde.



La zone classée parc national est gérée par un établissement public national à caractère administratif, doté d'un conseil d'administration composé de 50 membres (élus, associations, personnalités qualifiées). Sous la tutelle technique du Ministère de l'Ecologie et du Développement Durable qui lui alloue le budget nécessaire aux charges de personnel et de matériel, il élabore et contrôle la politique de préservation et de gestion à mettre en œuvre.

Les missions du parc national

Préserver la biodiversité, les paysages et les sites, accueillir le public pour qu'il profite de ce patrimoine en le respectant, concilier protection de la nature et activités économiques, contribuer au développement durable des vallées, tels sont les objectifs d'un parc national.

Pour bien protéger, il faut bien connaître. C'est pourquoi de nombreuses études sont menées, notamment sur le terrain, par les agents-techniques et techniciens de l'Environnement. Inventorier les populations animales, en observer les comportements et l'évolution, analyser leur répartition géographique, recenser la flore, étudier le climat : autant de travaux de recherche qui permettent d'élaborer une gestion de l'environnement adaptée et respectueuse des traditions locales. Cela peut conduire à la réintroduction d'espèces disparues, ou encore à la restauration de souches animales ou végétales autochtones menacées.
Le Parc National des Pyrénées recueille également les traditions culturelles des vallées du parc (savoir faire lié aux plantes, chants, danses...). Il invite les visiteurs à découvrir ce territoire unique. Les agents du parc informent les visiteurs favorisent leur découverte du patrimoine naturel et culturel afin d'encourager un comportement respectueux. Ils sont aussi chargés de veiller à l'application du règlement. Les maisons du parc proposent d'indispensable compléments d'information : ouvrages, expositions, projections-conférences, organisation de randonnées guidées, etc. De plus, des programmes éducatifs sont menés auprès des écoles.
Le Parc National des Pyrénées mène aussi une politique affirmée en matière d'accueil des publics en difficulté, tant en situation de handicap qu'en difficulté d'insertion sociale. Un programme est développé pour faciliter l'accès à tous de cet espace naturel protégé : labellisation « Tourisme et Handicap » des Maisons du parc, réalisation de sentiers d'interprétation adaptés, sorties sur le terrain, formation des agents...

En zone périphérique, le parc national est un partenaire permanent de la vie locale. Il soutient un développement économique compatible avec ses objectifs de protection du milieu. Il participe à la gestion des estives, à l'entretien des équipements pastoraux, à la valorisation des produits de l'agriculture locale. Le parc national engage la restauration paysagère des sites victimes de surfréquentation mais aussi celle du patrimoine bâti. Ainsi, le Parc National des Pyrénées est un acte essentiel de la vie touristique locale et un véritable partenaire des 86 communes du parc national.

Des espèces originales

Les Pyrénées et le territoire du parc national en particulier, jouent le rôle de zone refuge pour les grandes espèces de vertébrés. Ces animaux, isards, ours, ou grands rapaces y trouvent leurs derniers espaces de liberté. Il s'agit d'animaux sauvages ne devant compter que sur eux-mêmes pour survivre au sein de milieux naturels dont ils dépendent entièrement. Il n'appartient pas au parc national de les nourrir ni de les soigner mais simplement d'assurer la qualité et la diversité du milieu dont ils ont besoin. Maladies, accidents, prédation... font partie des règles du jeu et c'est là tout l'intérêt des parcs nationaux par rapport aux autres territoires. Sur les 167 espèces de la faune française de mammifères, les Pyrénées en abritent 75 dont 64 dans les zones centrale et périphérique du parc national. Étant généralement nocturnes et plutôt furtifs, on ne sait pas encore tout à leur sujet...



izard

Le Desman des Pyrénées est sans doute le plus insolite puisqu'on ne le trouve que dans les Pyrénées et le nord-ouest de l'Espagne et du Portugal. Il vit au bord des torrents jusqu'à 2200 mètres d'altitude. Son allure de taupe munie d'une trompe et de pattes palmées, son agitation permanente permettent de le reconnaître à coup sûr pour peu qu'on ait la chance rarissime de le rencontrer.



desman

Parmi les rongeurs, la marmotte est la plus visible. Disparue de la chaîne Il y a 10000 ans, elle a été réintroduite vers 1950 en vallée de Luz, puis par le parc national dans toutes les vallées. Elle est aujourd'hui présente partout et même sur le versant espagnol.
L'isard a largement profité de la protection du parc national. Menacé de disparition il y a une quarantaine d'années, il compte plus de 6500 têtes dans le parc. Le cas de l'ours est le plus préoccupant. Ses effectifs ont dramatiquement chuté en 30 ans (on ne compte plus aujourd'hui que 3 individus pyrénéens) et son avenir est sombre malgré la réintroduction de 3 ours Slovènes dans les Pyrénées centrales en 1996/97 (on compte aujourd'hui 10 à 14 individus de souche slovène sur l'ensemble de la chaîne). Le retour de la marmotte a certainement été bénéfique pour la population d'aigles royaux qui compte aujourd'hui plus de 40 couples. Le Vautour fauve, de 2,70 mètres d'envergure, a bénéficié de la protection que lui a accordée la Réserve Naturelle d'Ossau, gérée par le parc national. De nos jours plus de 300 couples nichent chaque année dans les falaises des zones centrale et périphérique et leur aire de répartition s'étend vers l'est. Le plus spectaculaire et le plus beau des grands rapaces est sans conteste le Gypaète barbu, avec ses 3 mètres d'envergure et son magnifique poitrail orangé. Douze couples vivent aujourd'hui dans les zones centrale et périphérique. Le parc national abrite aussi le grand Coq de bruyère, le pic noir, le pic à dos blanc, le lagopède ainsi que des batraciens tels euprocte des Pyrénées et l'étonnant Crapaud accoucheur.



coq de bruyère

Création du parc  :  23 mars 1967
L'équipe permanente  :  70 permanents, 18 temporaires
La zone centrale  :  457 km2
La zone périphérique  :  2 063 km
Nombre de visiteurs  :  Environ 1,5 million par an
Altitude  :  Comprise entre 1 067 et 3 298 mètres la zone centrale   
Les sentiers  :  350 km de sentiers balisés
Les lacs  :  118 lacs dans lesquels 571 espèces d'algues
La flore  :  80 espèces endémiques
Les mammifères  :  64 espèces sur 167 continentales que compte la France
Les ours  :  14 à 18 en 2005 (dont 3 de souche pyrénéenne) sur l'ensemble de la chaîne
Les isards  :  Plus de 6 500
l'avifaune  :  157 espèces nicheuses
Les rapaces  :  12 couples de gypaètes barbus
(effectifs  :  300 couples de vautours fauves en zones centrale  :  40 couples d'aigles royaux et périphérique)  :  25 à 27 couples de perenoprères d'Egypte et 20 à 25 couples de faucons pèlerins

Une richesse exceptionnelle
.

Dans toutes les montagnes et en particulier dans les Pyrénées, les visiteurs seront frappés par les changements d'aspect de la végétation selon l'altitude.
En effet, plus on s'élève, plus les conditions de vie deviennent difficiles pour les végétaux : la température moyenne annuelle diminue d'environ 1 degré par 150 mètres, la durée de la " bonne " saison se raccourcit, les précipitations augmentent, la neige est présente plus longtemps, les vents sont plus violents, plus fréquents et dessèchent les plantes, l‘ éclairement devient intense et l'énergie lumineuse s'enrichit en radiations ultra-violettes qui accélèrent le développement et la fructification des plantes. Paradoxalement, les disponibilités en eau diminuent, les sols s'appauvrissent, l'humus n'existe plus qu'en faible quantité à l'étage alpin. A cela s'ajoute l'histoire des climats anciens qui explique la présence de certaines plantes. Lors de la naissance des Pyrénées régne un climat sub-tropical et quelques espèces réussissent alors à s'adapter aux conditions de la montagne. A la fin des glaciations, une partie des espèces arrivées avec les périodes froides refluent vers les régions nordiques mais d'autres migrent vers les zones élevées des montagnes comme le Lycopode des Alpes ou la Dryade (thé des Alpes). Outre ces plantes, il existe une série de plantes qui se sont différenciées dans les Pyrénées en évoluant sur place. Toutes les plantes propres à la chaîne des Pyrénées sont dites "endémiques". Leur nombre important (environ 80) est dû à l'isolement très ancien des Pyrénées par rapport aux autres montagnes d'Europe.De 900 à 1 600 mètres, c'est l'étage montagnard,frais et humide, domaine de la forêt de hêtres et de sapins sur les versants nord, de pins sylvestres sur les versants sud.

Citons parmi les fleurs,la Cardamine à feuilles larges,la Valériane des Pyrénées. Plus haut,de 1600 à 2200 mètres, c'est l'étage subalpin dont le paysage caractéristique est la forêt claire de pins à crochets et les landes de rhododendron ferrugineux avec des genévriers, des bouleaux et des sorbiers des oiseleurs. Parmi les fleurs, citons le Lis et l'Iris des Pyrénées, le Chardon à feuilles de carline, le Gispet ou le Grémil de Gaston.

Lis  Iris
                                                                                         
Plus haut encore, de 2 200 à 2 700 mètres, c'est l'étage alpin. Les seuls arbres sont les saules nains qui rampent sur les rochers, la végétation devient courte et rase mais ses couleurs sont vives : Silène sans tige, Pavot parfumé, Saxifrage d'Irat. Au dessus, on se trouve dans l'étage nival, où seuls quelques lichens et quelques algues parviennent à survivre.


 
   
 
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